Le président Condé en campagne à l'intérieurPOLITIQUE 

Guinée/Présidentielle 2020: le président Condé en campagne à l’intérieur du pays

Après Nzérékoré, Lola, Macenta et Guéckédou, le chef de l’Etat, le président Condé, a tenu meeting lundi 12 octobre dans la ville forestière de Kissidougou dans le sud du pays. Au cours de son discours, il a dit regretter les violences survenues dans la région de Kankan où le cortège de son principal rival, Cellou Dalein Diallo a été bloqué la veille.

Le président Condé en campagne

Après Macenta et Guéckédou dans la matinée, c’est à Kissidougou que s’est posé l’hélicoptère présidentiel en début d’après-midi. Depuis le stade, Alpha Condé a pris la parole et dans son discours a appelé ses militants au calme. « Ce qui a été fait à Toukounou est regrettable », dixit le président Condé.

« J’ai dit aux militants de Kankan que je ne suis pas d’accord. (…) J’ai dit à mes militants je ne veux pas de violence, je ne veux pas que vous lanciez des pierres, et j’ai dit aux responsables qu’ils auraient dus empêcher les gens de Toukounou de barrer la route. »

La veille, le cortège du principal opposant Cellou Dalein Diallo, qui devait tenir meeting à Kankan, a été contraint de rebrousser chemin et des violences ont éclaté dans la ville, considérée comme le fief du RPG le parti au pouvoir.

Le président Condé a également tourné en dérision les déclarations de son principal opposant questionnant son état de santé. « Ils sont venus vous dire le président est malade », a-t-il dit en tirant la langue, forçant une grimace d’abord puis en levant le poing en l’air.

« Ceux qui veulent m’envoyer au cimetière ils iront avant moi ! », a-t-il conclu, avant de promettre que la Guinée sera bientôt la seconde puissance après le Nigeria et d’appeler ses militants à retirer leurs cartes d’électeurs.

De son côté, son principal adversaire, le candidat de l’UFDG Cellou Dalein Diallo a expliqué à la presse lors d’une visioconférence qu’il aimerait que la communauté internationale condamne davantage les régressions démocratiques en Guinée, et notamment l’exclusion des organisations internationales de l’organisation et du suivi du scrutin.

Le président Condé débute son ascension

En 2010, Alpha Condé devient le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d’Afrique de l’Ouest, régie jusqu’alors par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux.

S’il était alors auréolé de son image d’opposant acquise après des décennies de lutte, il est accusé 10 ans plus tard d’avoir plongé son pays dans la crise pour rester au pouvoir en faisant adopter une nouvelle Constitution.

A 82 ans, le président Condé encore svelte qui boîte légèrement se présente comme un modernisateur, opposé à l’excision et aux mariages forcés. Il avait d’ailleurs choisi, début septembre, de s’adresser aux femmes de son parti pour officialiser sa candidature. « Moi, je suis le candidat des femmes et des jeunes », a-t-il assuré.

« Je me suis battu pendant 45 ans, j’étais opposant, mes adversaires sont des fonctionnaires qui sont devenus Premiers ministres après avoir mis le pays à terre. C’est extraordinaire que je sois considéré comme un dictateur antidémocrate! », a-t-il lancé récemment sur France 24 et RFI.

Il vante aussi son bilan: réalisation de barrages hydroélectriques, révision des contrats miniers et mise au pas de l’armée, alors que le pays a traversé la pire épidémie d’Ebola de l’Histoire (décembre 2013-2016).

repris par King 3A.N

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